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« Mac d’accord, mais gigolo, j’ai passé l’âge ». C’est ainsi que Gainsbourg explique aux médias dans les années 70, qu’il acceptera le succès de sa femme Jane Birkin, à condition que le sien suive… « Sinon je la lâche », lance-t-il devant elle. Blessé dans son honneur et son orgueil, le chanteur vit mal la renommée de sa femme. Surtout quand il peine à exister par lui-même.
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A l’époque, ses seuls succès populaires, mis à part le légendaire Je t’aime moi non plus, gros tube à l’étranger, sont liés à son travail de compositeur, notamment pour des femmes (Jane Birkin, France Gall, Brigitte Bardot…). Gainsbourg souffre de ne pas porter lui-même ses textes vers le succès. Censuré par les médias, rejeté du grand public (il a reçu des œufs pourris à l’Olympia dix ans plus tôt et ne veut plus se produire en public), Serge Gainsbourg fête déjà ses 50 ans et décide d’agir vite : il lui faut un tube.
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En 10 minutes, alors qu’il allait enregistrer une autre chanson, l’artiste écrit Sea, Sex and Sun sur un coin de table, le tube disco qu’il attendait.
Les paroles sont simples, mais ne font pas l’unanimité dans son entourage. Le 22 mai 1978 pourtant, Gainsbourg s’enferme pendant 2 jours dans un studio d’enregistrement à Londres, la peur au ventre. Il présente la chanson à la télé en juin 1978 et fait toute la promotion qu’il peut autour de son titre. C’est un succès. « Enfin, pour la première fois, les gens achètent une chanson de Gainsbourg, chantée par Gainsbourg », souligne son attaché de presse de l’époque, Jacky Jakubowicz.
Gainsbourg s’allie aux Bronzés
Mais le succès de son tube va aller au-delà de ses espérances. La même année, Patrice Leconte adapte au cinéma la pièce de théâtre du Splendid et réalise Les Bronzés. Alors qu’il cherche une chanson de générique, le producteur lui suggère Sea, sex and sun. « C’est pas son univers, ce n’est pas son humour, raconte l’attaché de presse. Mais comme ça le faisait rire, il a laissé faire ».
Peu sûr de lui pourtant, Gainsbourg veut s’assurer qu’il ne s’est pas trompé et se rend discrètement à la première du film, à l’automne 1978. « Il a regardé le générique avec sa chanson, se souvient Patrice Leconte. Il a regardé un peu le début du film, puis il devait avoir quelque chose à faire, il est parti ».
Plus de 2 millions de personnes entendent Sea, sex and sun au début du film. Le disque s’écoule à 400.000 exemplaires et devient un succès à part entière. Le premier pour l’artiste qui remonte finalement sur scène après 15 ans d’absence, sous l’effervescence de la foule. Celle qu’il attendait depuis plusieurs années.
VIDEO. Disparition de Serge Gainsbourg: 25 ans déjà et un souvenir indélibile
Source Article from http://lci.tf1.fr/people/serge-gainsbourg-la-naissance-artistique-d-un-artiste-dechu-8634178.htmlSource : MYTF1News – People