Il y a trois ans, Djinn Carrénard débarquait à Cannes avec Donoma, un premier film coup de poing tourné avec 150 euros. Sélectionné pour l’ouverture de la Semaine de critique, FLA enquête sur l’amour, celui qu’on fait, un peu, mais surtout celui dont on manque, comment on le donne, et comment on le reprend. Rencontre.
Gala: Quel est le point de départ du film?
Djinn Carrénard: J’ai démarré l’écriture en 2007, en voyant une émission qui parlait d’un jeune homme, monteur, qui devenait sourd. Je me suis rendu compte qu’il allait perdre son boulot, et qu’il allait aussi perdre sa copine. Le handicap rend encore plus difficile une histoire de couple. Et cela m’a renvoyé à ma propre fragilité.
Gala: Quel est le lien entre Donoma, votre premier film, et FLA?
D.C.: Ce sont des films qui parlent d’une révolte féminine grandissante. Et face à cela, d’une vraie détresse masculine. Les mecs ont de plus en plus de mal à se positionner. L’homme est en quelque sorte piégé dans cet univers qu’il a pourtant créé pour lui.
Gala: C’est l’angoisse de la domination féminine?
D.C.: Non… C’est plutôt son arrivée inéluctable!
Gala: Vous avez fait votre premier film sans financement, et réalisé celui-ci avec différents partenaires, qu’est-ce que cela a changé dans votre façon de faire?
D.C.: D’abord cela m’a donné beaucoup de travail administratif, parce que j’étais producteur. Au début je me suis dit: c’est compliqué avec du fric! Et en même temps cela ouvre d’infinies possibilités. Si j’avais voulu tourner sur la grande muraille de Chine, j’aurais pu le faire. D’autant que l’on tourne en équipe réduite, alors tout est possible. C’est ce qui nous a permis par exemple de tourner la fin du film en Haïti.
Gala: Peut-on s’affranchir complètement des circuits traditionnels?
D.C.: On peut, mais c’est quand même très agréable d’en faire partie. Je pense que l’on doit garder la possibilité de s’en affranchir, parce que sinon on n’a plus qu’à croiser les doigts pour rester dans les petits papiers (…)
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