Après l’annonce du décès du chanteur lundi, une foule d’anonymes s’est réunie à Brixton, le quartier dont David Bowie était originairej, dans le Sud de Londres, pour un dernier au-revoir à leur idole. Alors que les messages affluaient sur les réseaux sociaux, près de 2000 personnes entonnant plusieurs de ses tubes de Starman à Rebel Rebel.
Beaucoup s’étaient affublés du célèbre éclair rouge qui ornait le visage de son personnage Ziggy Stardust. Ils ont transformé en véritable discothèque à ciel ouvert une place du quartier, devant le cinéma centenaire Ritzy qui affichait sur sa devanture: « David Bowie, notre garçon de Brixton, RIP ».
D’un immeuble voisin a été diffusé à plein volume son hit Let’s dance, attirant nombre de danseurs enthousiastes, tandis que les bars des environs, bondés, lui consacraient leur programmation musicale. Devant l’affluence, la police a coupé la circulation sur une rue adjacente, aussitôt investie par une nuée de fêtards chantant à tue-tête, grimpant sur les cabines téléphoniques et levant leurs verres au ciel pour parachever la métamorphose du quartier en planète Bowie.
« Je ne pense pas qu’il y ait un autre musicien dans le monde qui puisse rassembler cette foule avec tellement de générations différentes. Ca n’arrive qu’une fois dans une vie. Ca aurait été stupide de manquer ça », a confié Dan Hunt, 28 ans.
Dans la journée, les fans, toutes générations et tous pays confondus, ont défilé dans ce quartier populaire en voie de gentrification devant une grande fresque colorée du visage de la star. « Tout le monde l’aimait. C’est un jour de tristesse », a glissé Julia, la petite quarantaine, venue en voisine.
« Il est toute ma jeunesse, le défi aux stéréotypes sur le sexe. Pour les gays, c’était une lumière qui nous guidait », a souligné Charlie Rice, 66 ans, lunettes fumées et écharpe colorée. Nydia, une écrivaine anglaise de 45 ans, en pleurs, a déposé fleurs et bougies, rallumant celles qui étaient éteintes. « Il était tout pour moi. Il a eu beaucoup d’influence sur ma vie, depuis l’âge de 11 ans. Si je n’avais pas eu David Bowie comme héros, je n’aurais probablement jamais été artiste », a-t-elle dit.
Pour Dagmar, 40 ans, un graphiste originaire du Brésil, « ce n’est pas seulement sa musique, ce sont ses actes, son style de vie, ce qu’il représentait pour chacun ». Non loin, Clare Ronai, comptable de 35 ans, a apporté des fleurs. Elle est en larmes, avec son bébé dans la poussette qu’elle a habillé comme celui du film Labyrinth, dans lequel Bowie interprétait le roi des lutins. « Je l’ai découvert quand j’avais 12-13 ans, et on pense tous qu’on n’est pas normaux à cet âge. Il nous a aidés pendant toute cette période. »
Devant la peinture murale représentant David Bowie à Brixton, au sud de Londres, lundi https://t.co/bXOXPz9v3T pic.twitter.com/UmZBBjxyUk
— Le Monde Live (@lemondelive) 11 Janvier 2016
#Brixton dit au revoir, et merci à #DavidBowie pic.twitter.com/JEK8sDxqoy
— Baptiste Mathon (@BaptisteMathon) 11 Janvier 2016
Une fan pleure la mort de #DavidBowie dans le quartier londonien de Brixton https://t.co/3O7MKh4F7Q #direct pic.twitter.com/whGSDkvieI
— Le Soir (@lesoir) 11 Janvier 2016
Des hommages à New-York, Berlin, …
A travers le monde, les fans de David Bowie ont également fait part de leur émotion, déposant des fleurs et des bougies là où il avait vécu.
A Berlin, où l’artiste se réfugia à la fin des années 1970 pour retrouver l’inspiration, les admirateurs déposaient aussi des fleurs devant son ancienne adresse, au 155 de la Hauptstrasse, dans le quartier de Schöneberg. Larmes et fleurs également devant sa maison de Manhattan à New York (Etats-Unis), un élégant bâtiment de brique rouge sur Lafayette Street à Soho.
« C’était un artiste génial à tout point de vue, toujours en avance sur son temps », a dit Michelle Lynn, venue sur place avant d’aller travailler, avec des photos de lui dans son sac à main. Elle se souvient l’avoir vu en concert, la première fois au Madison Square Garden: « J’avais été époustouflée ».
Autre lieu d’hommage, l’exposition qui lui est consacrée actuellement à Groningue, dans le nord des Pays-Bas, après avoir fait le tour du monde, et pour laquelle les tickets se vendaient à une vitesse folle. Suzanna Lemstra, 58 ans, la voix tremblante d’émotion, a exprimé son admiration: « J’aimais avant tout sa musique, mais c’était aussi quelqu’un qui montrait qu’il ne faut pas avoir peur d’être soi-même et qu’il est toujours possible de se réinventer ».
A Los Angeles, sur Hollywood Boulevard, une foule d’anonymes s’est également rendue sur son étoile, célébrant l’interprète de Modern Love et déposant des fleurs.
Hauptstr. 155 à Berlin. C’est ici que David Bowie a vécu. Bcp de jeunes berlinois venus lui rendre hommage auj’hui pic.twitter.com/XPSFBCifCd
— Cyril Sauvageot (@CyrilSauvageot) 11 Janvier 2016
« There is a starman waiting in the sky ». Hommage à New York devant l’immeuble où habitait David #Bowie. pic.twitter.com/TfCV7IfCNZ
— Elisabeth Guédel (@EGuedel) 11 Janvier 2016
L’étoile de David Bowie recouverte de paillettes sur Hollywood Boulevard #AFP pic.twitter.com/uZxUhuRReb
— AFP USA (@AFPusa) 11 Janvier 2016
Source Article from http://lci.tf1.fr/people/les-fans-du-monde-entier-pleurent-david-bowie-8705391.html
Source : MYTF1News – People